Les 7 caractéristiques d’une infographie réussie

Les infographies ont la capacité de transmettre à tout un chacun un message de façon précise. Grâce à une combinaison habile d’images, de graphiques et de textes, il est possible de communiquer rapidement un message compréhensible – et ce qui est utile tout en étant visuellement attrayant sera plus volontiers diffusé et partagé sur les réseaux sociaux.

À quoi doit-on donc faire attention pour créer une infographie percutante de qualité ? Idéalement, une infographie convaincante répond à sept critères essentiels.

1. Sélectionnez un thème intéressant pour votre infographie

Les personnes qui lisent votre journal d’entreprise ou qui sont abonnées à votre page Facebook, le font et le sont parce que les thèmes que vous abordez, les produits que vous fabriquez ou les valeurs que vous représentez les intéressent. Prenez donc soin du temps que ces personnes consacrent à votre entreprise et présentez leur des contenus pertinents qui sont susceptibles de les intéresser et qui soutiennent vos valeurs et votre désir commercial.

Veillez cependant à proposer des contenus variés. Si, par exemple, vous vendez de la crème solaire, vous pouvez tout aussi bien parler des ses ingrédients et de sa fabrication que de son utilisation, des indices de protection, des aspects sanitaires des nanoparticules, de la structure et de la fonction de la peau, de l’impact du soleil sur la santé ou de comment se protéger à la plage comme au travail en extérieur.

2. Choisissez un type de représentation adapté à vos données

La partie graphique d’une infographie peut prendre différentes formes. Outre les diagrammes classiques, vous pouvez également opter pour des organigrammes ou des instructions. Décidez-vous donc pour un type d’infographie susceptible de représenter au mieux vos données et de la manière la plus compréhensible possible.
De plus, il n’est pas seulement intéressant de déterminer s’il faut utiliser un tableau ou un organigramme, mais également d’être au clair sur le message que l’on veut faire passer. Veut-on illustrer une croissance ou la répartition d’une quantité ?

Vous pouvez toujours créer vos graphiques sous forme de graphiques vectoriels avec les vieux outils graphiques d’Illustrator. Vous aurez ainsi des graphiques qui ressemblent certes au premier abord à un retour dans les années 90 mais qui peuvent être adaptés à vos besoins et complétés avec vos propres designs produits et graphiques. Ils se laissent aussi remplacer par du texte ou des tracés simples en les dissociant et seront ainsi encore davantage améliorables.

Toutefois, si vous avez besoins de types de graphiques plus spécifiques, je vous conseille de vous tourner vers d’autres programmes. Il est possible de créer certains graphiques sur Excel, puis de les enregistrer au format PDF pour les ouvrir et les modifier sur Illustrator. De nombreux services en ligne comme draw.io ou infogram.com permettent la création vectorielle de graphiques, parfois même gratuitement. Dans le cas où il n’est pas question pour vous de confier vos données à des serveurs tiers, vous pouvez également utiliser le framework 3d.js, mais celui-ci nécessite une période d’initiation substantielle. (À ce propos, en 2017, Adobe a présenté une démo d’un outil qui n’est cependant pas encore disponible à ce jour : Project Lincoln).

Astuce : vous pouvez choisir le type de graphique approprié à votre projet sur infogram.com.

3. Représentez vos données de manière exacte

Lors de la conception d’un graphique, il est facile de tomber dans le piège en voulant renforcer visuellement des croissances grâce à la manipulation des axes ou en représentant de façon erronée des quantités en utilisant la mauvaise échelle et ainsi insuffler un effet dramatique à un graphique alors que les données ne comportent rien de tel. Une telle représentation est déloyale et fini tôt ou tard par vous retomber dessus. C’est pourquoi il est important de représenter les données avec honnêteté. Et si vous voulez représenter des développements de manière plus significative et qu’une certaine manipulation n’est pas évitable, alors faites en sorte que celle-ci soit clairement reconnaissable.

Légende : lors d’une augmentation de l’échelle de 200%, un objet est perçu comme 4 fois plus grand parce que nous en percevons la superficie.

Légende : les différences dans ce graphique sont à peine perceptibles. Mais une adaptation des paramètres permet de souligner cette différence sans qu’un œil distrait ne s’en rendre compte. Le mieux est ici de rendre la manipulation visible.

Liens utiles :

• La vérité cachée des chiffres
• Tromper avec des graphiques et représentations visuelles pour manipuler l’opinion : le mini-guide
• Woran erkennt man Manipulationen in und mit Diagrammen? : www.statistischebibliothek.de

4. Réduisez les détails et les effets

Ce qui est le plus important pour faciliter une compréhension rapide du graphique est de réduire la quantité d’information pour ne garder que le message essentiel. C’est la raison pour laquelle les modes d’emplois sont faits avec des schémas plutôt que des photos : on laisse ainsi de côté tout ce qui pourrait distraire. Cela permet au graphique d’être très lisible. En effet, il ne faut pas oublier que les infographies sont parfois consultées en quelques secondes seulement. Renoncez donc, si possible, aux effets spéciaux ou n’en utilisez qu’un seul s’il permet de mettre les informations essentielles en avant.

Les détails ne détournent pas seulement l’attention, mais ils deviennent également difficiles à discerner plus les graphiques sont petits. Lorsque vous travaillez sur un graphique en utilisant un zoom, il est très facile d’oublier que tout peut être perdu dans la masse lors de l’impression.

Astuce : si vous travaillez sur Illustrator et que vous désirez savoir à quoi votre graphique ressemblera après l’export au format de pixellisation, alors mettez votre graphique à la dimension de pixellisation finale an allant sous « Affichage » > « Aperçu en pixels ».

5. Soyez économe avec le texte !

Si votre infographie a besoin de plusieurs lignes de texte explicatif, il se peut que le graphique n’ait pas été suffisamment réfléchi en amont ou que la forme de l’infographie ne soit peut-être pas la forme la plus adaptée pour faire passer votre message. L’avantage des images est qu’elles n’ont pas besoin d’être décodées et que leur sens peut être saisi au premier regard. C’est d’ailleurs pour cette raison que vous vous êtes probablement décidé à créer une infographie.

Légende : de nombreuses grandes infographies contiennent beaucoup de textes, ce qui les rend difficile à déchiffrer.

Restez donc bref et concis. N’ajoutez du texte que si celui-ci est absolument indispensable. Vous pouvez ainsi joindre quelques chiffres précis et des indications dans vos graphiques, mais n’ayez recours à du texte seulement si celui-ci permet d’expliquer un contenu de manière plus rapide et efficace qu’un schéma supplémentaire.

Faites également attention à utiliser un style uniforme pour votre texte. Cela ne signifie pas nécessairement que tous les textes doivent avoir une apparence identique. Mais ceux qui ont la même fonction devraient utiliser une mise en forme uniforme : par exemple tous les libellés des axes de vos graphiques ou toutes les instructions de manipulation dans un mode d’emploi.

Les programmes de création de graphiques ou de mise en page possèdent tous au moins des possibilités rudimentaires d’enregistrement d’une mise en forme de texte en tant que style ou format. Utiliser ces formats ou styles vous permet d’économiser du temps et facilite la collaboration. En effet vos collègues n’auront ainsi pas à demander quel aspect donner à un texte, ils pourront simplement assigner le style préenregistré.

Légende : la quantité de texte est ici assez conséquente. Avec les styles de textes, il est possible de gérer plus de texte ainsi qu’une palette étendue de styles – même dans Illustrator (même s’il faut s’habituer à la fonction de mise en forme d’Illustrator).

6. Contrôlez et dirigez l’attention du spectateur

Dans le système textuel occidental, on lit de gauche à droite et de haut en bas. Cette loi de la forme et de l’attention a une incidence sur notre manière d’associer les choses que nous voyons et sur quelles parties nous concentrons notre attention. Afin d’utiliser sciemment les lois de la psychologie de la forme, vous devez orienter le regard du public tout le long de votre infographie. Utilisez donc les formes, les grandeurs, les couleurs et l’arrangement afin de permettre à la mise en page d’avoir un impact optimal et d’indiquer clairement la hiérarchie des informations.

Les éléments ronds et les couleurs contrastantes attirent immédiatement le regard. Mais faites attention à ne pas abuser de ces effets, car si tout est dépeint comme « important », alors, en fin de compte, plus rien ne l’est.

Légende : les flèches permettent de rendre un processus clair ou d’illustrer une direction de mouvement. Grâce à l’utilisation de flèches et de l’outil de contours à largeur variable d’Illustrator, il est possible de dessiner des flèches intéressantes. Ici, un dégradé ajouté à la flèche permet encore de renforcer l’aspect dynamique.

Liens utiles :

• https://www.aetherium.fr/psychologie-couleurs-guide-ultime-designer/
• Gestalt : la théorie de la forme
• Die Aufmerksamkeitsgesetze

7. Faites attention au contexte

Dans le cas où vous développeriez le design de votre infographie de 0, faites attention à ce qu’elle soit en adéquation avec la stratégie de communication de votre entreprise. Dans l’idéal, l’infographie devrait être associée au premier regard à votre entreprise, même si cela n’arrive en réalité que rarement. Il y a en effet encore beaucoup trop d’entreprises qui se présentent de manière similaire. Le design doit, en outre, être adapté au sujet traité : en particulier lorsqu’il s’agit de sujets délicats ou controversés, le visuel peut déterminer si le public aura envie de vous prêter son attention ou s’indignera avec véhémence.

Si vous voulez atteindre un groupe cible plus spécifique, il peut être utile de s’immerger dans une certaine mesure dans leur monde et de s’adapter à leurs habitudes – bien entendu sans en faire trop et tomber dans le mauvais goût. Les jeunes remarquent par exemple tout de suite si vous maîtriser leur langage et avant tout si vous l’utilisez avec sincérité.

Si votre entreprise a déjà un corporate design, un logo ou une ou plusieurs couleurs ou polices de prédilection, je vous conseille de trouver des couleurs et des polices qui soient en harmonie avec ces éléments.

Astuce : de nombreux outils peuvent vous aider à trouver des éventails de couleurs harmonieux. Un tel outil est notamment intégré au logiciel d’Adobe. Vous pouvez ainsi créer des harmonies de couleurs permettant de produire différents effets et ne jurant pas avec votre couleur d’entreprise. Si par exemple, vous cherchez à obtenir un effet stimulant en utilisant un contraste élevé, utilisez la règle de couleur « Triadique ». Si l’effet doit être plutôt calme, apaisant et discret, optez pour la règle de couleur « Monochromatique ». Pour ce qui est des polices de caractère : optez soit pour une parfaite correspondance avec une police existante, c’est-à-dire une police de la même famille, soit pour le contraste, c’est-à-dire une police se démarquant complètement.

Liens utiles :

• Les meilleures manières de combiner les polices de caractère : www.graphiste.com/blog
• Guide du Débutant pour Associer Vos Polices de Caractères : www.webdesign.tutsplus.com/fr
• Schriftgestaltung – Mischen von Schriften