Que serions-nous sans l'informatique ? Au delà de 2058 tout au plus, il n'y aurait plus de vie sans elle

Pour regarder 40 ans dans le futur, j’ai sorti et dépoussiéré la boule de cristal et pris un cube de Rubik pour me conseiller. Trêve de plaisanterie, passons maintenant à l’essentiel.

Auteur Rinon Belegu
Date 13.02.2018
Temps de lecture 9 Minutes

J’ai commencé tout d’abord en tant que participant, il y a une douzaine d’années, et je fais partie des formateurs Digicomp depuis bientôt 10 ans. J’ai donc été heureux que l’on me demande de rédiger cet article à l’occasion du 40ème anniversaire de Digicomp, qui s’intitule : Rinon, jette donc un œil dans le futur ! À quoi ressemblera l’informatique dans 40 ans ?

«Nous surestimons toujours le changement qui aura lieu dans les deux prochaines années et sous-estimons les changements qui se produiront dans les dix prochaines années.» – Bill Gates

Cette citation de Bill Gates devrait encore une fois se confirmer. Pour regarder 40 ans dans le futur, j’ai sorti et dépoussiéré la boule de cristal et pris un Rubik’s cube pour me conseiller. Trêve de plaisanterie, passons maintenant à l’essentiel.

Apocalypse du Cloud Now

Le cloud permet aux entreprises d’exploiter un potentiel totalement inédit de services et est disponible aussi facilement que l’électricité à la sortie d’une prise de courant. La complexité de ces services dépasse surtout les capacités des petites entreprises, qui n’ont jamais un budget informatique assez important pour mettre en place elles-mêmes ces services.

Ce qui arrive en ce moment, cependant, c’est une concentration de quelques acteurs du marché. En tant que grand partisan du Cloud, beaucoup de clients nous demandent : “Comment cela serait, si ?” Dans 40 ans, la complexité des services et l’exploitation de ces services pourraient être transférées à l’intelligence artificielle, car les humains ne seraient plus à la hauteur. Une erreur-système pourrait ainsi mener à un blackout total du Cloud, qui nous renverrait directement à l’âge de la pierre

Le monde du travail

L’intelligence artificielle (IA) et l’Internet des objets (IdO) pourraient mener dans les prochaines années à des taux de chômage exponentiels. Si l’on ne s’attaque pas au problème dès maintenant ! Dans 40 ans, il n’y aura probablement plus de postes dans le domaine des transports. Cela signifie que les camions, les transports publics seront exploités de manière totalement automatisée 24 heures sur 24. Même la circulation aérienne est en train d’être automatisée. Des objets volants avec de multiples vitesses du son sont envisageables pour le transport de personnes. Peut-être que les déplacements n’existeront plus du tout. Il y aura des lentilles holographiques transplantables et nous ne rencontrerons plus du tout à l’air libre, mais uniquement de manière virtuelle.

Faire ses achats à l’avenir

Depuis des années, il y a des essais concernant la maison du futur sur un réfrigérateur intelligent qui passe les commandes automatiquement. La tendance actuelle dans le domaine de l’IdO et la technologie des drones le permettront probablement dans un futur proche. Il faudra cependant encore attendre un moment pour que tous les logements soient équipés de petits héliports.

À l’avenir, essayer des vêtements appartiendra au passé. Les dimensions de la silhouette seront prises à distance par un scanner 3D, puis on verra sur une image projetée comment le vêtement souhaité va à la personne. On pourra créer des modifications, puis le nouveau vêtement reviendra cinq minutes plus tard d’une imprimante à vêtements sur place ou d’une imprimerie du coin.

Les insectes auront déjà élu domicile dans les supermarchés. À la rigueur, cela résout notre problème de ressources. Si non, une pâtée avec les nutriments les plus importants “à la Matrix” sortira fraîchement du réfrigérateur. Quel goût artificiel pour aujourd’hui ? Steak ?

Smartphones et applis

Les smartphones dans leur format actuel n’existeront plus. Soit ils seront intégrés de manière flexible dans les vêtements, soit ils seront directement transplantés. On pourra résoudre le problème de l’énergie en la prélevant de notre propre corps. Les applis de smartphone au sens où on l’entend aujourd’hui n’existeront plus. Tout sera géré par des gestes, des ordres vocaux ou des identifications de position. On peut s’imaginer qu’en passant devant Digicomp, une offre de formation adaptée vous est proposée grâce à un œil holo

Internet des objets

Il ne sera plus utile de débattre sur le fait que chaque appareil communique avec un autre. Tout comme aujourd’hui la télévision couleur est une évidence. En ce moment, on recherche de nombreuses solutions sur la manière dont les appareils de l’IdO envoient leurs données partout. Le LoRaWAN (Long Range Wide Area Network) en constitue une base. Cependant, on pourrait éventuellement tomber d’accord sur le fait par exemple que chaque appareil de l’Internet des objets constitue à lui seul un nœud de communication. Un réseau de l’Internet des objets peer-to-peer, en quelque sorte. En effet, même si la tasse à café, la cuillère et chaque vêtement imprimé en 3D contient une puce, la réception doit être garantie.

Vous venez d’entrer dans un nouveau logement et il vous manque du sel ? Pas de problème, votre buffet de cuisine en demande à celui du voisin. Ce dernier est paramétré pour être poli et vous donner ce qu’il faut pour produire votre “pâtée” artificielle au goût de steak.

Dépendance des humains

L’interface du smartphone ne fonctionne plus ? Nous sommes perdus. Nous ne trouvons même plus notre séjour. Le progrès pourrait avoir pour problématique que nous nous reposions totalement sur toutes ces aides. Conduire une voiture, seuls les “très” vieux sauront encore le faire. Plus personne n’apprendrait à conduire des voitures. Cuisiner appartiendrait au passé. Toutes les tâches que l’IA et les capteurs peuvent réaliser, nous seront ôtées. Les postes de travail, qui les réalisaient auparavant, deviendront également obsolètes.

L’avenir d’Internet

Surfer en illimité, partout, à tout moment. Hmm, peut-être pas plus. Il existera différents types d’Internet. Un réseau contrôlé par l’État et un réel “Darknet” – le Far West d’Internet. Pour surfer sans publicité, on devra payer une taxe additionnelle pour le “Clean Net”. Sinon, un pop-up de publicité émergera toujours devant nos yeux.

Formation et informatique

Je pars du principe que la formation va devenir de plus en plus importante. Les tâches “plus simples” étant assumées par les machines, on devra se concentrer sur la réalisation de missions plus complexes. Une bonne habileté à transmettre sera aussi demandée. Le système typique ingénieur/consultant pourrait appartenir au passé. Dans les entreprises, nous n’aurons plus besoin que des liens entre les fournisseurs de cloud isolés et les systèmes internes. Les individus avec un grand savoir-faire, mais aussi précis dans certains domaines seront demandés.


Quand on la secoue, l’intérieur de la boule de cristal est complètement écumeux. Il n’y a plus rien à voir. On verra bien si elle avait raison.

40 ans de Digicomp : 1978–2018

Digicomp, le synonyme en compétences numériques depuis maintenant 40 ans. Célébrez les 40 ans de Digicomp avec nous ! Sur notre page dédiée à cet événement, vous découvrirez l’histoire de Digicomp ainsi que les événements et promotions qui auront lieu en 2018.

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A propos de l'auteur

Rinon Belegu

Déjà pendant sa formation d'informaticien en technologies systèmes, Rinon Belegu s'est penché de façon sérieuse sur les technologies de pointe de Microsoft et VEEAM, et est devenu entre autres l'une des premières personnes à être certifiée en MCSE 2012 Private Cloud en Suisse. Ses domaines d'expertise sont la virtualisation et le System Center, mais aussi la problématique du Backup. Ici, il a déjà réalisé plusieurs projets avec VEEAM. Il partage aujourd'hui ses connaissances approfondies dans le cadre de projets les plus divers, mais également en tant que MCT (Microsoft), VMCT (Veeam) et premier AWS Certified Instructor.