Cinq astuces pour se simplifier la vie sur le web

J’ai un beau-père et je m’y connais pas mal avec Internet. Ceux qui sont dans une situation similaire connaissent cette situation: les surfeurs sur le web sont quotidiennement confrontés à des problèmes et sollicitent régulièrement notre aide. Qu’il s’agisse de malware ou de liens de phishing, des dangers guettent quasiment en permanence le non-initié. Les cinq astuces suivantes vous aideront à vous simplifier la vie sur le web.

Auteur Alex Kereszturi
Date 28.10.2014
Temps de lecture 9 Minutes

J’ai un beau-père et je m’y connais pas mal avec Internet. Ceux qui sont dans une situation similaire connaissent cette situation: les surfeurs sur le web sont quotidiennement confrontés à des problèmes et sollicitent régulièrement notre aide. Qu’il s’agisse de malware ou de liens de phishing, des dangers guettent quasiment en permanence le non-initié. Les cinq astuces suivantes vous aideront à vous simplifier la vie sur le web.

Astuce n° 1 : Pour les liens hypertextes, la règle est aussi de réfléchir avant d’agir

Le web existe à travers les liens hypertextes. En un simple clic, on passe à la page suivante et on surfe sur l’espace infini du World Wide Web. Mais parfois un lien cache autre chose que ce qu’il annonce. On est redirigé là où on ne souhaitait vraiment pas vraiment aller.

Mais en adoptant une procédure simple et sommaire, on évite des clics involontaires intempestifs.

En principe, chaque navigateur indique vers où dirige le lien sur lequel on clique. Dans Google Chrome, p. ex., il suffit de parcourir le lien hypertexte avec la souris et la destination du lien s’affiche en bas à gauche :

hyperlink-ziel-in-google-chrome

En tant que non-initié, je peux alors décider assez facilement si je saisirais volontairement l’adresse indiquée en bas à gauche dans la ligne d’adresse du navigateur. Si le début de l’adresse (ici : “news.digicomp.ch”) correspond à l’URL figurant déjà dans la ligne d’adresse, je peux supposer avec une forte probabilité que je reste au moins sur la même offre en ligne.

Remarque : ce qui vaut pour les liens sur les pages web vaut également pour les liens dans les e-mails.

Astuce n° 2 : Logiciels plus ou moins utiles sur Internet

Mon beau-père m’a demandé un jour quels logiciels téléchargés sur Internet il devait ou ne devait pas installer. Eh bien, tout serait plus simple si l’on pouvait répondre simplement à cette question. En principe, le fait de savoir lire est clairement un avantage.

Un exemple concret : on a encore des sites sur le web qui nécessitent Java. Sous http://www.java.com/fr/, on peut télécharger gratuitement le logiciel requis.

java-com-kostenloser-download

Et, encore mieux, Java envoie un message automatique lorsqu’une mise à jour est disponible :

java-automatisches-update

Mais attention ! En faisant trop rapidement confiance à l’installateur Java  et en cliquant avec application sur “suivant”, “suivant”, “suivant”, on risque d’approuver l’installation d’un logiciel que l’on ne souhaite pas avoir. Dès le deuxième écran de l’installation, on voit s’afficher notamment qu’en cliquant sur “suivant”, on paramètre en un rien de temps un nouveau moteur de recherche standard que l’on ne souhaite peut-être pas, et on installe un module complémentaire de navigateur que l’on n’a pas du tout envie d’avoir.

java-installer-dialog-2

Donc encore une fois : si l’ordinateur se donne la peine de s’adresser à vous, vous êtes invité à lire également ce qui figure dans le message.

Astuce n° 3 : Signes spéciaux révélateurs

Avez-vous déjà vu un texte identique ou similaire sur Internet ou même dans votre boîte mail ?

text-mit-falschen-sonderzeichen

Ceux qui se sont habitués à ce que l’ordinateur fasse parfois “ce qu’il veut” ne se poseront certainement pas beaucoup de questions et continueront à surfer en toute insouciance ou cliqueront peut-être même sur un lien dans un tel e-mail.

Attention : un texte qui se présente bizarrement peut être un très bon indice du fait que le site web ou l’e-mail a été rédigé dans une autre langue que celle affichée. Ceci est susceptible d’indiquer une intention frauduleuse, sans pour autant en indiquer forcément une.

Astuce n° 4 : Pratiquer dans un premier temps le “Safe Surf” avec de nouvelles connaissances ‒ le mode navigation privée

Parfois, il serait bien également que les non-initiés ne laissent aucune trace sur le web. Votre épouse ne doit pas voir au prochain démarrage du navigateur que des fleurs ont été commandées la veille pour votre anniversaire de mariage ou on ne souhaite pas que les sites Internet (en particulier ceux qui nous inondent de publicité) se rappellent de nos préférences et de notre comportement de navigation.

Les principaux navigateurs proposent ici une navigation en mode dit anonyme :

Dans Internet Explorer, cela s’appelle navigation “InPrivate” et cette fonction est démarrée avec la combinaison de touches Ctrl+Shift+P ou dans le menu Outils > Navigation InPrivate :

ie-inprivate-browsen

Firefox propose dans son menu (en haut à droite) la rubrique Fenêtre privée, ou également la combinaison de touches Ctrl+Shift+P :

firefox-privater-modus

Dans Chrome, le Mode navigation privée est activé avec Ctrl+Shift+N :

chrome-inkognito-modus

Et là encore, savoir lire est clairement un avantage.

Les informations suivantes ne sont pas sauvegardées :

  • l’historique du navigateur, à savoir l’historique des pages sur lesquelles on a navigué
  • l’enregistrement des cookies, à savoir les informations stockées par les sites Internet sur des sortes de “mémos”, p. ex. le contenu des paniers d’achat ou les statistiques concernant les bannières sur lesquelles on a cliqué ou non
  • l’historique des recherches, c.-à-d. ce que l’on a recherché via le masque de recherche du navigateur

Une précision : dès lors qu’on se connecte en mode anonyme sur un site web, on n’est plus anonyme (tout au moins pour ce site web). Et votre fournisseur d’accès Internet saura également quand et où vous aurez surfé, malgré le mode anonyme, et aura l’obligation légale (en Suisse) de sauvegarder ces informations (voir aussi à ce propos p. ex. Guide relatif  à la surveillance de l’utilisation d’Internet et du courrier électronique sur le lieu de travail, page 4). Le mode anonyme ne devrait donc pas vous inciter à surfer de manière effrénée sur votre lieu de travail.

Astuce n° 5 : Le problème délicat du “mot de passe”

De nombreux utilisateurs d’Internet ont tendance à toujours utiliser le même mot de passe pour différents services en ligne, souvent parce que c’est plus simple. Mais ce qui est plus simple pour l’utilisateur l’est aussi pour le hacker.

Voici une (ma) proposition pour des mots de passe sûrs dont on peut toutefois facilement se souvenir.

Déterminez les trois composantes suivantes lorsque vous définissez un nouveau mot de passe :

  • Votre composante personnelle : par exemple, à partir de votre proverbe préféré “Le Monde appartient à Ceux qui se lèvent tôt !“, vous en déduisez la combinaison suivante: “LMaCqslt!”
  • La composante définie à partir de l’offre en ligne : par exemple, fixez-vous la règle de toujours utiliser les 4 premières lettres et/ou caractères de l’adresse web après “www.”. Pour www.digicomp.ch, ce serait : “digi”
  • La composante obligatoire : de nombreux mots de passe doivent comporter des caractères spéciaux, des lettres minuscules et majuscules, ainsi que des chiffres. Si les deux autres composantes ne remplissent pas encore ces critères, définissez une combinaison. Par exemple, remplacez dans votre prénom tous les L par un 1 ou tous les X par un #. Dans mon cas, cela donnerait : “A1e#”

Et ensuite, il vous suffit de combiner ces trois composantes: “LMaCqslt!digiA1e#”.

Vous êtes le seul à connaître ce mot de passe (si vous ne dévoilez à personne les règles sur lesquelles vous vous êtes basé, comme je viens de le faire !) – et vous pouvez le reconstituer à chaque fois calmement. Il sera différent pour chaque site web et correspond aux critères de sécurité habituels.

Oui, je sais, certains services en ligne n’acceptent que les mots de passe à 8 caractères ou limitent d’une autre manière le choix du mot de passe. Si vous avez des idées sur la manière de gérer les mots de passe, utilisez la fonction Commentaire ci-dessous !


A propos de l'auteur

Alex Kereszturi

Alex Kereszturi est un concepteur de solutions web de la première heure, père de famille, pilote de trike et théologien amateur. Depuis l’âge de 15 ans, il développe des solutions pour internet et d’autres contextes. Cela fait plus de 20 ans qu’il est formateur chez Digicomp alors qu’il dirige une entreprise multinationale de trois collaborateurs et mène une vie de famille turbulente avec autant de filles.